Les vitraux du Père de l’église du Sacré-Coeur de Cholet retrouvent tout leur éclat

Les vitraux du Père de l’église du Sacré-Coeur de Cholet retrouvent tout leur éclat

Engagés en 2016, les travaux de restauration de l’église du Sacré-Coeur à Cholet (Maine-et-Loire) viennent de rendre tout leur éclat aux vitraux de la façade ouest du monument, dessinés par l’architecte local Maurice Laurentin et bâtis entre 1937 et 1941.

Peu à peu, l’église du Sacré-Coeur, à Cholet (Maine-et-Loire), retrouve son lustre d’antan, celui du temps troublé de sa construction, entre 1937 et 1941.

Le chantier de ce site classé Monument historique, commencé en 2016, atteint 7,6 millions d’euros. Après 2018 et la restauration des vitraux de la façade nord, ceux de l’Agneau pascal, ce fut le tour des vitraux de la façade ouest, ceux du Père. Ce vendredi 19 mars, ils étaient inaugurés et bénis.

« L’architecte Maurice Laurentin en a fait une oeuvre monumentale » et mis en avant ses « magnifiques verrières ». De technique médiévale, elles sont toutefois d’un dessin et d’un traitement du verre différent, propre à l’atelier créateur Mauméjean, cette famille de maîtres verriers et mosaïstes des XIXe et XXe siècles.

Maître verrier, Benoît de Pontbriand l’est. C’est son atelier angevin Barthe-Bordereau, presque deux fois séculaire, qui s’est chargé de la restauration des 96 panneaux d’1 mètre 25 par 80 cm. « Les panneaux ont été dessertis sur place. Il y a eu un long de temps de dépose, fastidieux, puis un travail en atelier. » Celui-ci a pu s’appuyer sur sa collection de verres anciens pour un travail de restauration qui utilise les mêmes matériaux qu’à l’époque.

Entre quatre à cinq semaines de dépose et autant de repose avec trois ou quatre compagnons, le travail en atelier à Angers s’est étendu sur cinq à six mois, mobilisant trois compagnons. « Les vitraux ont été montés pendant la Seconde Guerre mondiale, observe Benoît de Pontbriand. La qualité du plomb de sertissage n’était pas bonne à l’époque, il était fin, friable. »
Avec cette remise en plomb complète, « c’est reparti pour cent ans ! »

Article paru dans le Ouest France du 19 mars 2021

Pour en savoir plus : Barthe-Bordereau.com